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La communion fraternelle

 

Lorsque je suis en voiture et que j’ai une longue distance à parcourir, j’essaie de prendre l’habitude de racheter le temps. Par exemple, j’essaie de prendre ce temps pour prier pendant mon trajet. Ce matin, Dieu m’a touché particulièrement sur le thème de la communion fraternelle. Je repensais à ma soirée de prières de la veille durant laquelle j’avais partagé des moments privilégiés avec des sœurs en Christ. Je réalisais à quel point la communion était importante dans notre marche chrétienne. En fait, il ne s’agit pas moins d’un don de Dieu. Réalisons-nous cela? Dieu ne nous a pas créés pour être des êtres suffisants, mais bien relationnels

Dieu, en créant Adam, lui a permis d’avoir une relation avec Lui pendant un bon bout de temps, mais Dieu vit qu’il n’était pas bon que l’homme soit seul, il voyait qu’il lui manquait quelque chose à ses côtés. C’est alors qu’il lui créa une compagne, une femme, «chair de sa chair et os de ses os» : une humaine comme lui. Souvent, ce texte est utilisé dans le cadre du mariage et c’est bien, car c’est précisément pour lequel il a été écrit. Mais laissez-moi vous présenter une autre dimension, soit l’importance des relations interpersonnelles dans le cadre de la marche chrétienne et de la vie d’église, le corps de Christ.

Plusieurs passages bibliques démontrent combien il est important de s’occuper des uns des autres, de veiller les uns sur les autres, de prier les uns pour les autres, de faire du bien, de s’entretenir ensemble. Mais pourquoi donc?

Lorsqu’on expérimente la vraie communion fraternelle, un cœur à cœur avec une sœur, on comprend tout de suite pourquoi Dieu a dit «il n’est pas bon que l’homme [femme] soit seul». Pour ma part, lorsque je peux me confier à une sœur en lui partageant mes faiblesses, mes luttes, mes requêtes de prières, mes joies et mes peines, ça me touche énormément. J’en ressens un bien-être immense. Premièrement, cela me permet de me libérer de certaines choses qui pèsent sur mon cœur; et de plus, cela me permet de recueillir des conseils et des encouragements. Il y a toute la dimension spirituelle qui se rattache à la communion fraternelle. «Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.» (Gal.6.2) En faisant cela, chères amies, nous accomplissons la loi de Christ. Ce n’est pas une mince affaire! Jésus en venant sur terre est venu démontrer l’importance des relations interpersonnelles en renversant l’idéologie de l’époque en prêchant «aimez-vous les uns les autres» (Jn 15.17). De plus, Paul renchérit tout au long de ces épîtres en ordonnant aux chrétiens de différentes églises d’exercer cet amour fraternel en se supportant, se pardonnant, se confessant, s’exhortant, s’édifiant, et en exerçant l’hospitalité les uns envers les autres…

Nous pouvons donc remarquer que la notion de communion fraternelle (du grec koinonia [assistance, libéralité/don]) est présente plus d’une fois dans le Nouveau-Testament et qu’elle est enseignée par Jésus lui-même. L’église est d’ailleurs un endroit créé pour s’encourager, aider, se ressourcer, et pour se servir les uns les autres. La communion fraternelle est donc l’essence même de l’église. N’abandonnons pas notre assemblée, mais excitons-nous dans cet amour! (Héb. 10.24,25.) Au temps de l’Église primitive, les chrétiens cultivaient cette notion de koinonia, nous le voyons dans Actes 2 au verset 42: «Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle [koinonia], dans la fraction du pain, et dans les prières.» Il faut donc comprendre que nous avons besoin des uns des autres pour survivre, et non seulement parce que c’est agréable, mais bien parce que c’est vital pour le chrétien. Si nous nous pensons suffisantes nous réaliserons tôt ou tard que nous sommes, en fin de compte, finalement seules et malheureuses de l’être.

Savoir que nous pouvons compter les unes sur les autres, savoir que quelqu’un est à genoux pour intercéder pour nos difficultés personnelles ou pour se réjouir avec nous des grâces et des bénédictions que l’Éternel nous accorde est une chose parmi les plus belles qui soient sur terre à mon avis. De savoir que nous ne sommes pas seules dans notre foi ou seules face à nos difficultés est rassurant et réconfortant. Qui désire être seule dans la vie? Personne (à ma connaissance). La communion fraternelle nous fait grandir en tant que personne, mais aussi en tant que groupe (église). Elle vient de Dieu et a un but précis pour chacune de nous.

Avez-vous une amie à qui vous pouvez tout dire? Une amie sur qui compter qui est disponible pour parler, écouter, prier, encourager, et aussi une amie qui est sincère en tout temps... (même lorsque l'on marche dans l’erreur)? Si ce n’est pas le cas, je pense que quelque chose manque à votre marche chrétienne. En fait, sommes-nous nous-mêmes une amie de qualité pour quelqu’un? Beaucoup de gens se privent d’amitiés profondes par peur du jugement ou des blessures qui peuvent s’en suivre. J’aimerais vous encourager à laisser vos craintes (et/ou orgueil) de côté et à mettre cela devant le Seigneur. Je prie que Dieu puisse pourvoir à une amie sensible pour vous afin que vous puissiez jouir de cette expérience enrichissante souhaitée par Lui. 

En terminant, voici quelques versets pour vous encourager à vivre l’amitié chrétienne, la communion fraternelle si précieuse. Car : «L’ami aime en toute circonstance, et dans le malheur il se montre un frère [sœur]» (Prov. 17.17). Il est bon de se rappeler que «les blessures d’un ami prouvent sa fidélité» (Prov. 27.6). Car la vraie amitié dit la vérité, exhorte, reprend pour le bien de l’autre. Elle n’est pas hypocrite, elle aime et n’achète pas la paix au détriment de ce que dit Dieu. Quelle est notre attitude lorsqu’une amie prend son courage à deux mains pour nous dire nos «quatre vérités»? Sommes-nous heureuses que cette amie veuille nous diriger vers la sanctification ou sommes-nous fâchées et aigries lorsque nous entendons quelque chose qui ne fait pas notre affaire?

Rappelons-nous de cela : «Deux valent mieux qu’un, parce qu’ils retirent un bon salaire de leur travail. Car, s’ils tombent, l’un relève son compagnon; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever» (Ecc. 4.9,10). La solitude n’est jamais gagnante.

Enfin, réalisons la richesse que la koinonia (communion fraternelle) apporte et comptons les bienfaits qui y sont associés.

 

*Commentez pour partager vos expériences reliées à la communion fraternelle si vous en avez envie…

 

En toute humilité,

AM  - xx -

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